En 2025, la question du bien-être animal s’impose avec une intensité renouvelée à travers l’Europe. Plusieurs pays ont initié des réformes majeures, marquant un tournant décisif dans la reconnaissance des droits des animaux et dans la manière dont ils sont protégés au quotidien. Cet article propose un panorama des avancées les plus marquantes, dévoilant comment la France, l’Italie, l’Espagne et d’autres nations européennes inscrivent désormais la condition animale au cœur de leurs priorités législatives et sociétales.

France : une avancée majeure pour la condition animale – vers la fin de l’expérimentation animale ?

Depuis le 1er janvier 2025, la France a mis en place une taxe spécifique sur l’utilisation d’animaux à des fins expérimentales, dans le cadre de la loi de finances 2025. L’objectif est clair : encourager le développement de méthodes alternatives à l’expérimentation animale.

Montant : 1€ par animal utilisé dans les projets de recherche autorisés ou dans certains cas de formations pratiques.
Qui est concerné : les organismes publics et privés utilisant des animaux, conformément au code rural et de la pêche maritime.
Objectif : financer des programmes de recherche sur les alternatives à l’expérimentation animale.

Avec plus de 2 millions d’animaux utilisés à des fins expérimentales en 2022, cette mesure pourrait générer un financement conséquent pour les alternatives, d’autant que 90 % des traitements validés sur l’animal se révèlent inefficaces ou dangereux chez l’humain.

Italie : les grands chiens désormais autorisés en cabine

Depuis mai 2025, l’Italie autorise désormais les chiens et chats de grande taille à voyager en cabine avec leur humain. Auparavant, seuls les animaux de moins de 8 à 10 kg étaient admis.

La nouvelle réglementation impose que le poids total de l’animal et de sa caisse de transport ne dépasse pas celui d’un passager moyen. L’animal doit être transporté dans une caisse homologuée, et des équipements de sécurité (harnais, sangles d’attache) sont requis pour garantir le confort et la sécurité de tous.

Espagne : trois jours de congés payés pour le deuil d’un animal

L’entreprise madrilène Patitas&Co a instauré en 2025 un congé de deuil animalier : trois jours de congés payés en cas de décès d’un animal de compagnie. Cette initiative vise à reconnaître l’attachement affectif profond entre humains et animaux, en permettant aux collaborateurs de traverser leur chagrin sans pression professionnelle.

Bien que cette mesure ne soit pas encore généralisée en Espagne, elle pourrait inspirer d’autres entreprises à adopter des politiques similaires, mettant en lumière la nécessité de considérer le bien-être émotionnel des employés dans le monde professionnel

Vers une reconnaissance européenne des droits des animaux

En mars 2025, la Déclaration européenne des droits des animaux (EDAR) a été officiellement lancée. Cette déclaration invite citoyens, associations et responsables politiques à soutenir sa mission afin d’accélérer son adoption à l’échelle européenne.

Son ambition : créer un socle commun pour la protection des animaux à travers toute l’Union, et renforcer les législations nationales par une approche harmonisée, éthique et ambitieuse.

Autres avancées en Europe

Si la France, l’Italie et l’Espagne se distinguent par leurs mesures récentes, d’autres pays européens ont pris des décisions importantes ces dernières années :

Allemagne 🇩🇪

Interdiction de l’euthanasie des animaux en refuge (hors raisons médicales)

Suppression de l’abattage des poussins mâles (2022)

Objectif de fin des élevages en cage d’ici 2030

Pays-Bas 🇳🇱

Réflexions avancées sur le statut juridique des animaux

Réduction programmée de l’élevage industriel pour des raisons éthiques et environnementales

Suède 🇸🇪

Législation très stricte sur le bien-être animal : enrichissement, accès au plein air, densité limitée

Suisse 🇨🇭

Obligation de vie en duo pour les espèces sociales (lapins, cochons d’Inde)

Lois très avancées en matière de garde, expérimentation et alimentation

 Autriche 🇦🇹

Reconnaissance des animaux comme « êtres et non objets » depuis 1988

Ces mesures témoignent d’une prise de conscience croissante en faveur du bien-être animal. Qu’il s’agisse de faciliter le transport des animaux de compagnie, de reconnaître leur importance dans nos vies personnelles et professionnelles, ou de promouvoir des alternatives à l’expérimentation animale, ces mesures témoignent d’une prise de conscience accrue et d’un engagement en faveur du bien-être animal. Espérons que ces avancées inspireront d’autres pays et institutions à suivre cette voie, pour construire ensemble un avenir plus respectueux de toutes les formes de vie.